Baptiste Robelin, avocat spécialisé en bail commercial, revient sur la notion de pas-de-porte : qu’est-ce qu’un pas de porte ? dans quel cas le pas-de-porte peut-il être exigé par le bailleur ? Quel est le traitement juridique et fiscal d’un pas-de-porte ? Pour tout savoir sur cette notion bien connue mais souvent mal comprise, c’est ici !
Table des matières
Qu’est-ce que le pas-de-porte ?
Encore appelé droit d’entrée, le pas-de-porte désigne une somme d’argent versée par le locataire au bailleur en contrepartie de la jouissance d’un fonds de commerce ou d’un immeuble et des garanties légales qui y sont attachées.
D’un point de vue juridique, le pas-de-porte peut être appréhendé comme :
Le pas-de-porte peut également avoir une nature mixte, c’est-à-dire qu’il est à la fois considéré comme une indemnité et un supplément de loyer.
Dans leurs intérêts, les parties doivent choisir dès le départ la nature juridique du pas-de-porte, faute de quoi, cette tâche reviendra aux magistrats qui, en cas de litige, devront rechercher leurs intentions communes.
La fixation du montant du pas de porte est laissée à la volonté des parties. De manière générale, elles se basent sur la loi du marché et sur l’attractivité commerciale de la situation du local.
Quelle forme doit prendre le pas-de-porte ?
Le pas-de-porte doit résulter d’une clause du contrat de bail le mentionnant spécifiquement, de sorte que le locataire qui signe le bail s’engage à le verser au bailleur.
Pour être valide cette clause doit contenir la nature du pas-de-porte, son montant ainsi que les modalités de son paiement.
Comment est traité le pas-de-porte sur le plan comptable et fiscal ?
Le traitement comptable et fiscal du pas-de-porte varie en fonction de la nature que les parties lui ont accordée. Ainsi :