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Comment fonctionne une SARL ?

La société à responsabilité limitée (SARL) est la forme sociale la plus répandue en France notamment parce qu’elle se constitue facilement.

Comment constituer une SARL ?

La SARL (société à responsabilité limitée) peut être constituée avec un capital social d’un montant d’un euro. Il n’y a pas de capital social minimum ni maximum. Elle peut également être constituée avec un capital variable.

Elle peut être constituée par tout type d’apport.

Néanmoins, pour les apports en numéraire, 1/5 ème du capital doit être libéré dès la souscription. Ensuite, le capital doit être intégralement libéré dans les 5 ans qui suivent la
souscription. À défaut, le capital est bloqué, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de l’augmenter. Le bénéfice de l’impôt allégé est également bloqué.

L’apport en nature doit être libéré dès la souscription.

Les modalités concernant les apports en industrie sont régies par les statuts.

En dehors de ces spécificités, la société à responsabilité limitée est constituée comme toute autre société. La première étape est l’élaboration des statuts. Ensuite, il faut accomplir les formalités relatives à la publicité. Dans tous les cas, il est vivement conseillé de faire appel à un avocat en droit des affaires pour constituer une SARL.

Comment fonctionne une SARL ?

Le contrat doit être rédigé selon un modèle type défini par décret en Conseil d’État. Il doit comporter :

– Le nom / dénomination des parties ;
– La date de prise d’effet ainsi que la durée du contrat ;
– La désignation de la chose louée (consistance, destination, surface habitable…) ;
– Le montant du loyer ainsi que les modalités d’une éventuelle révision et les modalités de
paiement ;
– Le montant du dernier loyer versé par le précédent locataire et la date de ce versement ;
– Le montant du dépôt de garantie, lorsque les parties en prévoient un.

Le contrat de location est conclu entre un locataire et un bailleur.

Il faut savoir que la cession de contrat de location ou la sous-location sont interdites, sauf accord exprès du bailleur. Il est possible de prévoir de la colocation dans le contrat.

Durée du bail et résiliation

Les associés de la SARL

La SARL est composée entre 2 et 100 associés. Au-delà, il faut opter pour une autre forme sociale. La réunion de toutes les parts sociales entre les mains d’un associé unique est
possible sous la forme de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Cette possibilité a été admise par une loi du 11 juillet 1985. Ils ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports au sein de la société.

Sont des assemblées obligatoires, les assemblées pour l’approbation des comptes annuels et les assemblées convoquées par des associés détenant au moins ¼ des parts sociales ou s’ils représentent à eux au moins ¼ du nombre d’associés.

Les associés disposent d’un droit de vote en proportion de leurs apports dans le capital social de la société. Cette règle est d’ordre public, il n’est donc pas possible d’y déroger. Ils
peuvent prendre des décisions en assemblée, par consultation écrite ou par signature d’un acte par les associés.

Pour les décisions ordinaires, la majorité absolue est requise en première consultation, sinon la majorité simple suffit.

Pour les SARL constituées avant la loi du 2 août 2005, les décisions extraordinaires doivent être prises à la majorité des ¾ des parts sociales. Si la SARL a été constituée après l’entrée en vigueur de cette même loi, les décisions extraordinaires sont adoptées en respectant un quorum. Le quorum est fixé à ¼ des associés en première consultation et de 1/5 en seconde consultation. La majorité requise est alors des 2/3.

Les droits sociaux de la SARL

Les droits sociaux de la société à responsabilité limitée (SARL) sont constitués par des parts sociales. Leur valeur nominale est fixée dans les statuts.

Les cessions de parts sociales sont soumises à agrément lorsqu’il s’agit d’une cession avec un tiers, à peine de nullité. C’est une règle d’ordre public (Article L.223-14 du Code de
commerce). En revanche, les cessions sont libres entre associé et avec la famille d’un associé. Toutefois, il est possible de stipuler un agrément facultatif pour ces personnes dans
les statuts.

Il y a l’obligation de nommer un commissaire aux comptes lorsque deux des trois seuils suivants sont dépassés : (article D.221-5 du Code de commerce)
– 4 millions d’euros de bilan
– 8 millions d’euros de chiffre d’affaires hors taxe
– 50 salariés permanents

La société n’est plus obligée de désigner un commissaire aux comptes lorsque pendant 2 exercices précédents l’expiration du mandat la société n’a pas dépassé 2 de ces 3 critères.

Le dirigeant de la SARL

Le gérant de la SARL doit obligatoirement être une personne physique, et jouir de la capacité commerciale. Il n’est pas possible que ce soit une personne morale. Il peut être associé ou non.

Le nom du premier gérant doit être indiqué dans les statuts. Il précise ensuite les modalités de nomination du gérant. Elle peut être extrastatutaire (en assemblée générale ou par consultation écrite). Les décisions concernant la nomination du gérant doivent être prises à la majorité des voix, mais il est possible de prévoir une majorité plus forte dans les statuts. En fin de mandat, il faut une nouvelle décision de nomination expresse, il n’y a pas de droit au renouvellement.

Cas du gérant unique de la SARL

Il est l’unique représentant légal de la société et peut faire tout acte utile à l’intérêt social.

Cas de la cogérance en SARL

Ce sont tous des représentants légaux de la société et il pèse sur chacun d’eux une obligation de surveillance réciproque.

Le gérant peut être révoqué pour juste motif en assemblée générale. Il peut également faire l’objet d’une révocation judiciaire pour cause légitime.

Les fonctions de gérant ne sont pas rémunérées. Toutefois, il est possible d’en prévoir une dans les statuts ou par décision extrastatutaire.

Pour conclure un contrat de travail entre le gérant et la société, il faut qu’il y ait un vrai travail subordonné. En revanche, le gérant associé majoritaire ne peut pas devenir salarié.

Les contrats de travail sont soumis au régime des conventions réglementées.

Il existe 3 types de conventions. Les conventions qui appauvrissent purement et simplement la société. Par exemple, les emprunts, les découverts et les engagements de caution. Ces conventions sont interdites.

Les conventions conclues pour des opérations courantes sont libres.

Enfin, certaines conventions sont règlementées et ne sont permises que sous une condition supplémentaire : elles supposent l’approbation de l’assemblée des associés. Ce sont des conventions conclues entre la société et ses dirigeants ou ses principaux associés qui sont soumises à des règles spéciales en raison d’un potentiel risque de conflit d’intérêts. Elles doivent suivre une procédure spécifique. Lorsque la société dispose d’un commissaire aux comptes, le gérant doit l’informer de la conclusion d’une telle convention d’un délai d’un mois. À charge pour ce dernier d’établir un rapport sur la convention à destination des associés. Lorsqu’il n’y a pas de commissaire aux comptes, le gérant doit établir un rapport sur la convention et est ensuite soumis au vote de l’assemblée générale.

Le gérant associé minoritaire ou égalitaire est soumis au régime des salariés. Le gérant lorsqu’il est majoritaire est soumis fiscalement au régime des salariés et socialement au régime des travailleurs non-salariés.

La société est quant à elle soumise de plein droit à l’impôt sur les sociétés. Il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu s’il s’agit d’une SARL dite de « famille » ou lorsqu’elle est soumise au régime de l’article 239 bis AB du Code général des impôts.

La dissolution de la SARL

En dehors des cas de dissolution légaux, lorsque la société dépasse la barre des 100 associés, elle est dissoute.

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

L’EURL est une SARL à associé unique.

La constitution de l’EURL

La constitution de l’EURL se fait avec les mêmes règles que la SARL. Elle peut exercer toute activité qui ne relève pas de services financiers. Il n’y a aucune condition de capacité
supplémentaire. Les règles relatives aux apports sont les mêmes. Un commissaire aux apports est nécessaire concernant les apports en nature.

Il y a un allègement des formalités de constitution puisque l’associé unique est dispensé d’insérer un avis de constitution au BODACC.

L’associé unique peut être une personne physique ou une personne morale. L’associé peut détenir plusieurs EURL. L’EURL peut même créer une autre EURL, c’est le régime des sociétés unipersonnelles en cascade.

Le fonctionnement de l’EURL

L’associé de l’EURL

Concernant les décisions de l’associé, il n’y a pas de distinction à faire puisque c’est toujours l’associé unique qui les prend. En revanche, elles doivent faire l’objet d’une mesure de publicité : il faut les inscrire au Registre des décisions.

Concernant les conventions règlementées, elles sont sous l’entière responsabilité de l’associé unique. Il doit également les mentionner au Registre des délibérations.

La gérance de l’EURL

L’associé unique peut être le gérant de l’EURL. Dans cette hypothèse, en cas de liquidation judiciaire, sa responsabilité pour insuffisance
d’actif pourra être engagée. Il est soumis au régime des travailleurs indépendants. Le gérant peut également être un tiers à la société, et ne pas être associé. Il est soumis au
régime des salariés.

Le gérant associé unique ou non doit établir le rapport de gestion, l’inventaire et les comptes annuels. En revanche, le gérant associé unique peut en être dispensé à condition que la société ne dépasse 2 des 3 seuils suivants : 1 million de bilans, 2 millions de chiffre d’affaires et 20 salariés.

La dissolution de l’EURL

La dissolution est prévue selon les règles de droit commun.

Si l’associé unique est une personne morale, la dissolution de cette personne morale entraine la dissolution de l’EURL. La dissolution s’opère par le moyen d’une transmission
universelle de patrimoine, sans liquidation.

Si l’associé est une personne physique, la dissolution s’opère avec une liquidation.

Dans tous les cas, il est vivement conseillé de faire appel à un avocat en droit des sociétés pour constituer une EURL et faire le choix entre l’EURL ou la SARL.

Baptiste

Par Baptiste Robelin, Avocat Associé Expert en Droit des affaires et Droit des sociétés du cabinet Novlaw Avocats,

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