La ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Madame Olivia Grégoire, annonce que la mensualisation des loyers dans les baux commerciaux et le plafonnement des dépôts de garantie à trois mois de loyer seront présents dans le projet de loi de simplification porté par Monsieur Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Il s’agit d’une demande ancienne formulée par le Conseil National du Commerce et par les associations de commerçants. On sait en effet que la plupart des baux commerciaux prévoient un règlement du loyer trimestriel et d’avance, ce qui peut engendrer des difficultés de trésorerie importante, en particulier pour les entreprises les plus fragiles. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il est demandé au commerçant un dépôt de garantie qui peut aujourd’hui aller jusqu’à 6, voire 12 mois de loyers à verser à la prise d’effet du bail.
Et ceci s’ajoute aux sommes qui doivent être réglées pour les charges habituelles du fonctionnement de l’entreprise (charges sociales, impôts de toute nature, éventuels salaires, achats de marchandise, etc.) et pour les éventuels travaux d’aménagement du local commercial.
La mesure annoncée par le Gouvernement est donc bienvenue et semble nécessaire pour protéger les commerces les plus fragiles, surtout en période de récession économique et à l’heure où la consommation des consommateurs stagne dans pratiquement tous les secteurs, pour ne pas dire qu’elle régresse.
La mesure s’inscrit dans les annonces sur la simplification réalisée lors du Conseil National du Commerce du 5 mars 2024 par la ministre Olivia Grégoire avec la suppression de la procédure d’autorisation pour les cellules commerciales de moins de 300 m2 des ERP de type 1,2 et 3, la dématérialisation des autorisations d’exploitation commerciale (AEC), ou encore la ventilation des droits commerciaux au sein des ensembles commerciaux. On estime que la mensualisation des loyers et le plafonnement du dépôt de garantie pourraient représenter un gain de trésorerie de près de deux milliards d’euros pour les entreprises concernées.
On peut espérer que ce type de mesure sera de nature à réduire la défaillance d’entreprise et les risques, déjà avérés, de faillites en chaîne.
Toutefois, un certain nombre de points doivent encore être étudiés et tranchés. En particulier la question des dispositions transitoires : le projet de loi s’appliquera-t-il à tous les baux en cours, de manière rétroactive, ou uniquement aux baux conclus postérieurement à son entrée en vigueur ? A priori, le point n’a pas été évoqué à ce jour de manière précise.