Aurélien Schneider

Le cabinet NovLaw Avocats, spécialisé en droit immobilier, vous propose l’interview d’Aurélien Schneider, fondateur d’Hilluty Investissement, par Maître Baptiste Robelin.  Découvrez ses conseils sur le Private Equity au service des petites entreprises.

Baptiste Robelin : Bonjour Aurélien, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Aurélien Schneider : Je m’appelle Aurélien SCHNEIDER,  j’ai 36 ans, et je suis investisseur depuis 10 ans en reprise d’entreprise dans l’expérience d’exception et les domaines de l’hospitality, du sport, de la culture et des loisirs.  J’ai fondé Hilluty Investissement il y a 2 ans pour permettre à d’autres entrepreneurs de bénéficier de mon expérience et de se constituer un patrimoine entrepreneurial solide, en lien avec des valeurs sociétales qui nous animent : préservation de l’emploi et des savoir-faire nationaux, ancrage territorial de nos entreprises et création de richesses au sein des entreprises.

Baptiste Robelin : Qu’est-ce qu’Hilluty Investissement ?

Aurélien Schneider : Hilluty Investissement fédère un groupe d’entrepreneurs qui investissent dans nos petites entreprises à haut potentiel de valeur.

Composé d’experts dans des domaines entrepreneuriaux, Hilluty souhaite apporter une réponse novatrice à la reprise d’actifs entrepreneuriaux. En effet, la crise que nous allons traverser va nécessiter d’être créatif dans les choix que vont devoir opérer les TPE pour ne pas entrer dans le surendettement.

Parallèlement à cela, les nouveaux comportements des consommateurs rendent urgent le repositionnement de certaines activités. Dans ce contexte, Hilluty apporte une nouvelle expertise basée sur la création de richesses par la valeur au sein de l’entreprise.

Baptiste Robelin : Qu’entendez-vous par création de richesses par la valeur ?

Aurélien Schneider : Il s’agit de la base de l’entrepreneuriat, chaque richesse résulte d’une création de valeur. Nombre de nos entreprises ont un fort potentiel, mais le décalage générationnel, le manque de digitalisation de notre économie, notre culture de la norme… et bien d’autres raisons ont rendu inertes les évolutions stratégiques de nos entreprises.

Dit autrement, nos petites entreprises ont pris du retard à faire évoluer leurs business modèles.

Les pivots nécessaires à leur croissance sont pourtant toujours présents et le meilleur moment pour les réaliser est lors de la cession de l’entreprise.

Cette situation est une double opportunité pour les cédants qui peuvent transmettre leurs entreprises en sérénité et pour le repreneur qui a de belles pistes devant lui.

Baptiste Robelin : Comment réalisez-vous cette création de richesse ?

Aurélien Schneider : Il y a vraiment beaucoup de moyens, mais le principal que nous utilisons est de croiser des business modèles entre eux pour en faire émerger un nouveau.

D’autre part, les compétences de nos entrepreneurs-investisseurs sont diverses et permettent d’influer dans les entreprises de l’expertise métier là où il y a carence.

Baptiste Robelin : Vous parlez de surendettement, les entreprises que vous reprenez ne s’endettent-t-elles pas ?

Aurélien Schneider : Tout d’abord, laissez-moi vous dire que le surendettement créé par le PGE est une véritable préoccupation, car c’est un endettement sans création de richesse.

Les solutions de financement sont diverses dans la reprise d’entreprise, mais ces leviers et les mécanismes restent peu connus par les repreneurs comme par les cédants.

Les solutions du private equity alliées à des montages en haut de bilan permettent à la dette de n’être qu’un des moyens de financement. Sans être exhaustif, de nouvelles solutions alternatives telles que la titrisation des actifs, le crédit-vendeur, le renforcement des fonds propres par les investisseurs ou encore les mécanismes de structuration en haut de bilan sont des solutions méconnues. La banque n’est que l’une des nombreuses solutions possibles.

On se retrouve dans une situation complètement folle où les financiers investissent ⅓ de leurs capitaux dans de la dette à taux négatif là où nos petites entreprises de l’économie réelle sont en demande de liquidités avec des rentabilités confortables. Cette situation absurde se résoudra par un dialogue entre ces deux mondes qui doivent apprendre à se parler, c’est l’un de nos objectifs.

Baptiste Robelin : Mais concrètement, vous intervenez sur quel type d’entreprise?

Aurélien Schneider : Toutes, encore faut-il qu’elles aient le potentiel évoqué plus haut.

Là où nous sommes vraiment innovants, c’est que nous appliquons des systèmes autrefois réservés à des grands groupes directement dans le commerce du coin. Nous attachons toutefois une importance particulière à ce que chaque entrepreneur-investisseur reste dans sa zone de talents pour conserver une belle dynamique de groupe.

Baptiste Robelin : Comment trouvez-vous les entreprises à potentiel ?

Aurélien Schneider : Nous travaillons de façon sectorisée mais également via des réseaux professionnels. Il est important pour nous de bien connaître les milieux dans lesquels nous évoluons pour justement bien révéler les potentiels identifiés. De plus, le rayonnement encore naissant mais prometteur d’Hilluty attire naturellement à nous des opportunités.

Baptiste Robelin : Une fois que vous avez trouvé ces entreprises, vous les reprenez à 100% ?

Aurélien Schneider : Notre intervention est à la fois minoritaire ou majoritaire, la prise de participation est l’un de nos leviers d’intervention. Il s’agit pour l’entreprise de ne faire qu’une cession partielle des titres contre l’intervention de l’un des membres du groupe.

Baptiste Robelin : Le mot de la fin ?

Aurélien Schneider : J’invite les acteurs du Private Equity qui souhaitent soutenir notre économie, celle du coin de rue, celle qui nous donne encore des émotions positives grâce au talent et au courage des entrepreneurs et des salariés qui la composent de nous contacter pour que l’on puisse travailler ensemble au bien commun.

Pour en savoir plus sur le redressement, retrouvez notre page reprendre une entreprise en redressement /liquidation judiciaire.

Private Equity : Interview d’Aurélien Schneider

Private Equity : Interview d’Aurélien Schneider