La loi sur l’occupation prévoit aussi un durcissement des sanctions contre les squatteurs.
Ainsi, en cas de squat d’un logement, les peines encourues par les squatteurs sont portées à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Le texte prévoit aussi la création d’un nouveau délit : l’occupation frauduleuse d’un local à usage d’habitation ou à usage commercial, agricole ou professionnel. Cette initiative permet d’étendre la violation de domicile aux logements inoccupés tels que les bureaux, commerce, entrepôt, etc. L’occupation illégale sera alors punie de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende.
Sont aussi visés, les locataires en impayés de loyer restés dans le logement à l’issue d’un jugement d’expulsion. Ces locataires risqueront 7 500 euros d’amende, sauf ceux pouvant être concernés par la trêve hivernale, bénéficiant d’une décision de sursis à expulsion ou d’un logement social.
La loi prévoit aussi que sera dorénavant systématiquement intégrée une clause de résiliation de plein droit dans les contrats de bail. Ceci permettre ainsi aux propriétaires de résilier de manière unilatérale le bail d’un locataire en cas d’impayés. Ceci, sans engager d’action en justice, ce qui devrait leur permettre d’obtenir plus rapidement une expulsion du locataire.
Le texte réduit aussi certains délais en ce qui concerne les procédures contentieuses du traitement des impayés de loyers, en particulier pour les locataires de mauvaise foi.
Enfin, le projet de loi aujourd’hui adopté prévoit de nouvelles mesures très favorables aux propriétaires et luttant contre les squats :
- Le propriétaire d’un logement squatté est libéré de son obligation d’entretien. Jusqu’ici, il était obligatoire pour un propriétaire d’entretenir son bien immobilier, même s’il était occupé par une personne sans droit ni titre, car, en cas de problème, la responsabilité du propriétaire pouvait être engagée.
- Les marchands de sommeil qui font croire qu’ils sont propriétaires des lieux sont également punis de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende
- La propagande ou la publicité facilitant ou incitant les squats est aussi sanctionnée de 3 750 euros d’amende.
Le projet de loi rentrera prochainement en vigueur à l’issue de la procédure parlementaire.