L’ordonnance du 14 octobre 2025 consacre, au sein du code de l’énergie, l’obligation pour les acheteurs publics et autorités concédantes de n’acquérir que des produits, services et travaux à haute performance énergétique.
Cette obligation ne s’applique qu’aux marchés publics et contrats de concession répondant à un besoin dont la valeur estimée hors taxe est égale ou supérieure aux seuils européens (ce qui est logique compte tenu de cette obligation définie au niveau européen).
Autrement dit, seuls les marchés publics et concessions soumis à des procédures formalisées sont pour l’heure concernés par cette obligation.
Toutefois, il existe plusieurs exceptions.
Ainsi, lorsque cela porterait atteinte à la sécurité publique, entraverait la réponse à des urgences de santé publique ou qu’une inadéquation technique serait établie (absence de correspondance entre le produit, le service ou les travaux avec le ou les besoins à satisfaire), cette obligation s’efface.
Des dispositions spécifiques sont également prévues pour les marchés publics conclus en matière de défense et de sécurité : l’obligation leur est applicable que dans la mesure où elle est compatible avec la nature et l’objectif premier des activités des forces armées.
Par ailleurs, lorsque les acheteurs publics et les autorités concédantes passent des marchés publics de services visant l’amélioration de l’efficacité énergétique, ils doivent désormais étudier systématiquement la faisabilité de conclure des contrats de performance énergétique à long terme assurant des économies d’énergie à long terme.
Ces contrats prennent généralement la forme de marchés globaux de performance énergétique (MGPE) et de marchés globaux de performance énergétique à paiement différé (MGPE-PD) (Voir nos études sur le sujet : Le marché global de performance & Le marché global de performance énergétique à paiement différé).
Les modalités d’une telle étude de faisabilité doivent être encore précisées par décret.