À ce jour, en France, le législateur n’autorise que l’inhumation (dans une concession funéraire, ou en terrain commun ou, plus exceptionnellement, sur une propriété privée) et la crémation des restes mortels.
Pour autant, plusieurs modes alternatifs de sépulture se développent rapidement et sont progressivement autorisés dans d’autres États. C’est le cas de l’aquamation, également appelée résomation qui permet la dissolution du corps par l’eau. En 2019, la Cour des comptes invitait à « statuer […] sur les nouvelles modalités d’obsèques, déjà en vigueur dans d’autres pays » (Cour des comptes, rapport public annuel 2019) en visant spécifiquement l’aquamation. Mais à ce jour, aucune réforme à cet égard n’a été entérinée. Cette méthode est pourtant présentée comme plus écologique que la crémation car elle serait cinq fois moins énergivore.
De même, les projets de forêts cinéraires ont été jugés « incompatibles avec le droit funéraire en vigueur » (Question orale n°0021S, réponse publiée au JO Sénat du 14 décembre 2022, p. 8274). Ces forêts, qui se développent en Suisse, en Allemagne et au Luxembourg, sont des sites d’inhumation d’urnes funéraires biodégradables, visant à offrir une alternative aux cimetières souffrant d’un manque d’emplacements disponibles.
Enfin, une proposition de loi a été déposée en 2023 aux fins d’expérimenter l’humusation (Proposition de loi d’expérimentation visant à développer l’humusation, n° 794). Ce procédé, également intitulé terramation, consiste à envelopper le corps du défunt dans un linceul biodégradable puis à le déposer sur un lit naturel de végétaux, afin qu’il se transforme au fil du temps en humus. La proposition de loi n’a, pour l’instant, pas abouti. Pour autant, le Gouvernement a indiqué en 2024 qu’un groupe de travail allait être constitué pour examiner ce sujet (débats au Sénat, séance du 7 mars 2024).
Ces modes alternatifs de sépulture se distinguent néanmoins de la cryogénisation à deux égards : d’une part, par leur positionnement écologique, d’autre part, par leur finalité : la disparition du corps et non sa conservation.
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